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Yan Raulet, Guide de Haute Montagne a perdu la vie ce lundi 26 février

Yan Raulet, Guide de Haute Montagne a perdu la vie ce lundi 26 février 2024

La nouvelle a provoqué l’émotion de toute la communauté des guides chamoniards… et au-delà. Ce lundi 26 février, Yan Raulet, 60 ans, a perdu la vie alors qu’il accompagnait des clients en hors-piste à Courmayeur. Certains de ceux qui l’ont côtoyé témoignent.

Très respecté par ses pairs, Yan Raulet, 60 ans, s’est tué en montagne alors qu’il accompagnait quatre clients en ski hors piste du côté de Courmayeur.

Alors que la visibilité était perturbée par le brouillard, le guide de haute montagne est parti en éclaireur et aurait subi une chute de 15 à 20 mètres depuis une falaise. Difficile aujourd’hui de savoir si une petite coulée de neige serait en cause ou s’il est simplement tombé.

Depuis, une vague d’émotion a envahi Chamonix et sa vallée. « C’était un gars d’une grande gentillesse, il était très attentionné derrière ses airs des ours des montagnes. En réalité, c’était un poète… Il en lisait beaucoup. Il nous faisait passer des phrases comme celle de René Char : “Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience.” Cette phrase en dit beaucoup sur lui », note, avec grande émotion, l’un de ses compagnons de montagne, le guide Michel Bordet.

Car oui, Yan Raulet c’était aussi des idées marquées sur sa profession. Celui qui attachait une grande importance à sa liberté et son indépendance a participé activement au lancement du Syndicat interprofessionnel de la montagne (Sim), en 2014

Professionnellement, Yan Raulet avait réussi à s’imposer en solo, grâce à son site internet chamonixskiguide.com. Une page alimentée en permanence qui a fait de lui l’une des entreprises les mieux référencées du massif du Mont-Blanc. Celui qui était considéré comme « l’un des plus gros bosseurs du secteur » par ses homologues donnait aussi du travail à entre 15 et 20 guides de manière fréquente.

En montagne, Yan brillait par sa connaissance du terrain et son attention portée à la sécurité : « C’était probablement l’un des plus sécures. J’ai trouvé ça hallucinant qu’il meure en montagne. C’était un vrai pro », appuie David Autheman, guide et vidéaste chamoniard.

Le Pyrénéen portait aussi le vélo dans son cœur et n’hésitait pas à mélanger les disciplines sur des sorties impressionnantes. « C’était aussi un vrai bourrin comme on dit. Ces dernières années, il était dans une forme incroyable.»

Pour l’instant, la tenue d’une cérémonie publique en son hommage n’a pas été confirmée.

Le Dauphiné